31 MARS DE MARINA CASA DE CAMPO A BAYAHIBE UN HAUT FOND, AIE LE DETAIL !
Interdit de séjour à marina Casa de campo, pas assez riche mon fils ! nous allons plus au nord dans un charmant village de pêcheur BAYAHIBE pour prendre un autre mouillage et là, après avoir relevé la dérive car il y avait peu de fond, l’ancre accrochée sur un rocher, on dérape inexorablement.
Il faut remonter l’ancre et là, ce rocher de 30 kg est très bien encastré dans l’ancre. La réparation de la chaise du guindeau tient bon et on remonte les deux, ancre et rocher. Finalement à force de jouer sur le guindeau, le rocher se détache. Le bateau dérape inexorablement vers les récifs non signalés de cette mauvaise zone de mouillage.
Un récif décide de nous couper la route par 0,90 mètre de fond, rien dans l’hélice apparemment. Rapidement un dinghy avec un couple, lui Australien Tobby et elle Malaisienne Julie, vient nous tirer de ce mauvais pas en passant notre bout d’amarrage de 30 mètres à un puissant catamaran qui nous hâle un peu vite hors des hauts fonds . L’axe de safran semble s’être légèrement faussé.
L’australien passe ensuite le relais à un day boat muni de 2 hors bords de 200 CV, mais là, le safran s’accroche pendant le remorquage dans une énorme bouée de mouillage et je dois plonger sous la coque pour le défaire. Loi des emmerdements maximum.
Tous ces gens de mer, qui nous ont aidés gentiment en remorquant le bateau, nous ont fait chaud au cœur. Il reste à plonger sous la coque pour vérifier que nous n’avons pas de voie d’eau et que l’hélice après essai n’est pas endommagée et là, je chausse masque et bouteille et ouf ! tout semble nickel de ce côté là, alors nous offrons l’apéro à Tobby et Julie qui sont partis pour un tour du monde en passant par la réunion depuis 3 ans . Ils sont jeunes et se marient dans 8 jours en RD.
Après avoir scié sous l’eau le morceau de safran supérieur qui frottait sous la coque, il fallait bien se rendre à l’évidence, le tube de l’axe du safran est tordu mais la jaumière intacte mais il est impossible de pousser la barre qui est complètement bloquée. La seule chance, c’est que, à priori, nous n’avons pas de voie d’eau !
Pour dormir tranquille la nuit au mouillage, on installe notre détecteur de voie d’eau au point le plus bas, à 1 cm du sol sous les planchers. Le lendemain, il ne nous a pas réveillé, c’est un miracle ! Au pire, peut être un suintement ?
Il faudra une presse de 20 tonnes au moins pour redresser l’axe du safran, pas facile à trouver !
On se met d’accord avec un William ancien drogué avec un œil de verre, qui fait un peu peur pour remorquer Fleur de Sail à 7 milles, là où il y a un travellift à la Romana pour 7 000 pesos. Après avoir versé un acompte de 2 000 pesos, le lendemain, à l’heure convenue, personne… Et c’est là que la grande aventure en territoire étranger avec toutes ces inconnues commence…
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