EN AVARIE DE TIMONERIE : PERSONNE NE VEUT S’OCCUPER DE FLEUR DE SAIL AU MOUILLAGE !
La personne à qui nous avions versé un acompte de 2000 pesos n’était ni propriétaire d’un bateau ni en possession du permis mer, c’était un escroc.
Dans ce pays, si 90 % des gens sont très accueillants, honnêtes et toujours prêts à rendre service lorsqu’il s’agit par exemple de remettre l’annexe à l’eau, il subsiste une corruption latente car les rémunérations de base sont très faibles (environ 300 €).
Après une discussion avec les vrais propriétaires de bateaux, il s’avère que le prix de marché du remorquage est de 15 000 pesos 300 à 400 €, que nous sommes obligés de verser comptant en liquide avant remorquage auprès d’un nouvel interlocuteur, futur maire de BAYAHIBE.
Mais impossible de sortir sans le laisser passer de la marine de guerre, le fameux DESPACHO.
Ici le pouvoir est entre les mains des militaires et il nous est interdit de quitter la baie où nous sommes au mouillage sans obtenir un visa de sortie de La Guardia. Le chef, dans un premier temps, refuse de nous donner le « DESPACHO », il aurait bien aimé avoir sûrement quelques pesos de plus avant de nous délivrer ce papier mais j’ai tenu bon.
Les hommes qui nous sont affrétés, ne sont pas des marins : ils ne possèdent ni parbattages, ni bouts d’amarrage, ni pneu en amortisseur à l’avant du bateau et dès que la mer s’est un peu levée, le bout d’amarrage casse par deux fois. Au lieu de mettre le bateau dans la fosse du travelift, ils nous larguent en plein milieu du Rio, s’emparent de notre bout d’amarrage tout neuf et repartent précipitamment vers leur port d’origine.
Nous descendons l’annexe et interrogeons le mécanicien du travelift. C’est alors qu’il nous précise que ce travelift est privé et qu’il est hors de question de monter Fleur de Sail à terre, contrairement à ce qui nous avait été dit la veille..Il semblerait que si nous avions graissé la patte au chef de l’armada cela aurait pu s’arranger… mais quid des compétences locales ensuite ?
Cette fois le moral en prend un coup, on ne sait plus à qui s’adresser.
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