– D ‘ANTIGUA A BARBUDA :27 MILES VERS UNE ILE BORDEE DE PLAGES IMMENSES (10 km) et UNE PRISE MAGNIFIQUE A LA TRAINE, LA PLUS BELLE DEPUIS 9 MOIS ; LE COIN DE SNORKELING LE PLUS FASCINANT
– Pas ou peu d’algues sargasses, donc moment idéal pour essayer mon 6ème rapala avec fil d’acier, 64 kg de résistance cette fois ! (Tous les autres rapalas ont été mangés par les thazards ou autres poissons « chirurgien » (surnommes ainsi car leur nageoires sont de vrai bistouris ) qui coupent les lignes en nylon de 1 mm de diamètre.)
– Après plusieurs essais infructueux et pleins de sargasses dans l’hameçon, enfin j’ai fait ma première prise sérieuse : une dorade coryphène de 3 kg (poids certifié par le pèse-bagages, c’est la plus grosse prise de toute ma vie). Elle était déjà bien fatiguée quand Yveline l’a vue et une fois sur le bateau un verre de rhum dans les ouïes l’a définitivement endormie.
– Nous l’avons entamée dès le midi, cuite au barbecue « façon Jean François » avec de l’huile sur le feu et un sopalin.
Après avoir slalomé entre les cayes sur la carte du GPS et risqué de s’éventrer à chaque détour, (déjà plus de 100 épaves recensées (voir photo ), l’immense baie apparaît enfin avec une plage de sable vierge de tout passage, l’eau bleue turquoise émeraude à une couleur unique, le sable immaculé, la mer semble s’illuminer par le fond, les cocotiers parés de water coconuts (que l’on peut boire en les cassant au marteau ou avec un coupe- coupe), s’enlacent en une étreinte sauvage sur des kilomètres qui semblent inhabités.
Je n’ai jamais vu de plages aussi longues, avec du sable aussi blanc et aussi fin que dans le désert.
Ici, pas de montagnes, donc pas de nuages et pas d’averses tropicales comme en Guadeloupe. Au mouillage, seulement 4 ou 5 bateaux. Deux yachts à moteur de 40 mètres du roi d’Arabie, du Quatar ou de son oncle, 3 niveaux de pont dominent la baie. Le propriétaire a décidé de pique-niquer sur la plage avec fauteuils et toile de tente. Ses sbires font des aller retour incessants pour qu’il ne manque de rien.
Je me dis à cet instant que même si nous n’avons pas le même nombre de zéros sur le compte en banque et les mêmes fauteuils de plage, il ne partage pas de moment plus heureux, voire moins, que nous. A la pointe de COCOA BAY, nous découvrons un site de coraux vivants qui se reproduisent comme l’homme avec des spermatozoïdes crachés dans l’océan, le plus extraordinaire en couleurs et diversités, et nous nous retrouvons à nager par 3 fois avec une tortue et des langoustes à points blancs qui ont attrapé la varicelle apparemment. Plus au large, de vieux coraux ont perdu leur couleur et tel un tas d’immeubles avachis, semblent avoir participés à un big bang ou à un tremblement de terre, voire un tsunami.
Nous pourrions les pêcher mais ici, c’est réserve naturelle et donc interdit, et les autochtones sont prêts à monter à bord pour le vérifier ; et puis quand elle vous regarde mignonne comme tout, pas timide dans les yeux, impossible de lui enlever la vie. A côté, les anémones de mer dansent dans ce paradis aquatique et rivalisent avec les gorgones, véritable dentelle bretonne aquatique à qui fera le mieux la révérence à notre passage. De tout ceci, il ressort des films en caméra sous marine extraordinaires.
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