La maintenance du bateau en mer, une heure par jour !
Dans cette atmosphère saline où tout bouge en permanence (nous effectuons plus de 1200 kms vent arrière, voile en ciseaux, en 6 jours) et où les cordages raguent et sont extrêmement sollicités, Fleur de sel nécessite une attention de tous les jours, chaque jour quelque chose s’use, se démonte, tombe à l’eau ou se bloque. Depuis le départ de Dakhla, c’est le balcon avant qui s’est désolidarisé du pont, le cantilever qui a vu son filetage ébréché, l’écoute de trinquette cisaillée car non passée dans le barber roller, le frein de bôme qui a perdu ses dents pour freiner, le clam de la drisse de génois qui a pété, la manille de retenue du tangon sur le chandelier qui s’est faite la malle, et la manille du point d’amure du génois qui est aussi tombée à l’eau. Heureusement nous avons beaucoup de pièces de rechange à bord et il s’agit de petits incidents. Aujourd’hui, c’est la balancine de tangon qui est en train de rendre l’âme. Seul l’écrou du barbecue nous a résisté et s’est bloqué avec le sel.
20 heures juste à la tombée de la nuit à 80 milles de l’arrivée, l’anneau inox de génois qui retient les écoutes choisit de se rompre ; 600 milles, vent arrière avec un génois qui bien que tangonné, claque toutes les 5 minutes auront eu raison de lui.
No Comment